• Sac de nœuds

     

     

    Il faut savoir

     

    rompre

     

    les liens qui nous attachent

     

    au mât

     

    quotidien

     

    pour le pain ou la paix

     

    répondre à l’appel

     

    des sirènes

     

    qui gonfle les voiles

     

    d’ombres sifflantes

     

    pour s’éloigner du phare

     

    clignotant d’où

     

    se jette

     

    la vigie

     

     

     

    l’air de la vengeance

     

    nous prend

     

    en pleine

     

    mer

     

    de face

     

    au large nous coupons

     

    les ponts

     

    les fils

     

    qui nous arriment

     

    et nous animent

     

    pantins tirés

     

    par un idiot

     

    qui répète

     

    s’empêtre

     

    et s’accole

     

    à la même trame

     

    ignorante

     

    et veule

     

    d’araignée

     

     

     

    il faut savoir défaire le nœud

     

    coulant

     

    qui nous mène

     

    en droite ligne

     

    au fond

     

    d’écran entre nous

     

    et la portée

     

    immédiate

     

    de nos gestes

     

     

     

    s’y accomplira

     

     

     

    il faut savoir entraver les corps

     

    pour mieux les libérer

     

    désaccorder l’espace

     

    trop appris

     

    pour enchaîner des accords

     

    sans temps mort

     

     

     

    se faire encorder

     

    à l’assaut

     

    du vertige

     

    et revivre dans l’écorchure

     

    de la mauvaise prise

     

    de la chute promise

     

    mais refusée

     

     

     

    toutes les passions humaines

     

     

     

    il faut savoir

     

    les dénouer à la ceinture

     

    pour faire

     

    ouvertement office

     

    d’affolement

     

    se laisser fustigé au grand jour

     

    spectacle cuisant aux alentours

     

    exhibant l’orifice

     

    portant le mot à la bouche

     

    toute honte bue

     

    cette ciguë

     

    débordant du calice

     

    fait résonner dans les courbures de ses torsions l’arc d’un cri envoyé en plein centre en plein cœur

    tout au fond des organes

     

    il faut pouvoir

     

    baisser la culotte mais pas le regard

     

    mettre les fesses à l'air

     

    pour mettre les voiles

     

    au vent

     

     


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  • Camilla Sparksss ensauvage les sons des années 80, son chant en triture les tessitures et une danseuse improvise sur le même morceau une variation en trois danses, trois mouvements que j’essaie d’approcher à mon tour.

     

     

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